L’académie de jazz de France depuis 1955

Maurice VANDER (1961)

Lauréat en 1961

Festival d’Uzeste - Aout 1986
Maurice Vander - Bernadette Laffont - Pierre Michelot ©Philippe Etheldrède

Pianiste et organiste français (Vitry-sur-Seine, 11-6-1929).

Fils d’accordéoniste, Maurice Vander (Vanders-Chueren) étudie le piano à huit ans, joue un peu d’accordéon et, à treize ans, retourne au piano. En marge de longues études classiques, il découvre le jazz grâce à son frère Freddy, lui aussi accordéoniste, et en écoutant la radio. Très vite, il passe du middle jazz au bebop et, en 1948, remplace Bernard Peiffer dans une petite formation. Il joue ensuite dans un club du Quartier Latin, le Méphisto, travaille dans une station de sports d’hiver au sein de l’orchestre du clarinettiste (surtout), trompettiste et saxophoniste Noël Chiboust et, au Club Saint-Germain, avec Jean-Claude Fohrenbach. Mobilisé non loin de Paris, il continue de fréquenter le milieu du jazz, accompagne Django
Reinhardt au Club Saint-Germain et Don Byas à l’Arlequin. Puis, il passe près de deux ans à Tahiti, avec Bobby Jaspar et le trompettiste Bernard Hulin (1952-53). De retour à Paris, il participe à des enregistrements de Reinhardt et joue avec André Ekyan (1953-54), Aimé Barelli (auprès de qui il succède à Martial Solal), Chet Baker (1955-56), Stéphane Grappelli, etc., et accompagne la chanteuse Maria Vincent (1957-62), tout en jouant de temps à autre au Blue Note, avec Kenny Clarke, Pierre Michelot, Zoot Sims, Stan Getz, etc. De plus en plus actif comme accompagnateur et instrumentiste de studio, il travaille ensuite avec le chanteur Claude Nougaro, qu’il quitte en 1979 pour former un trio avec Luigi Trussardi (b) et Charles Bellonzi (dm). Il joue alors avec Kai Winding, Jimmy Raney, participe à la Grande Parade de Nice (1980), puis retourne chez Nougaro (auprès de qui il remplace Eddy Louiss), dont Pierre Michelot et Bernard Lubat complètent la section rythmique. A la fin des années 80, il se produit en trio avec Michelot et Philippe Combelle (dm). Il a aussi enregistré avec les guitaristes Henri Crolla et Elek Bacsik, Joe Newman, Sarah Vaughan, Quincy Jones, Philly Joe Jones, Grappelli et Jean-Luc Ponty, Michel Portai (qui fait appel à lui pour la musique du film « La Cecilia »)...
Au-delà d’une virtuosité et d’une vélocité, d’un art du dosage sonore, aussi évidents dans un contexte bebop que dans les épanchements les plus romantiques, une précision et un toucher incisif de tailleur de gemmes, l’ensemble étant constamment renforcé d’une sorte de jubilation rythmique.

J.-P.A.

The Nearness Of You (1955), Take The A Train (1961), Moon River (1970) ; J’accepte (M. Portai, 1975) ; Calvitie (1984), « Vander se joue Nougaro » (1990).